Ecrire 2.0

24.7.09

Au delà de l’aspect hyper-informationnel de web 2.0, il y a dans des recoins parfois difficiles d’accès des perles de textes qui valent un petit détour loin du speed de twitter ou autres " micro-blogging " neurasthéniques.

Le wikio classe les meilleurs blogs dits " littéraires ". Ce classement mensuel est plutôt bien foutu et on y trouve des mines d’ors, de petites toiles d’araignées ou de vastes territoires tissés de " soi ". Des auteurs reconnus (ou qui s’ignorent) postent des textes haletants sous forme de nouvelles, de textes courts à épisodes ou des chroniques de vies. Spectateur lecteur, souvent, je me pose entre ses lignes, étonné et fasciné par ces nouveaux talents du web. Je m’immisce rarement dans leurs commentaires, préférant l’anonymat modeste au commentaire convenu. Cette classe là de bloggers est visible, visitée, commentée et leur vie 2.0 certainement épanouie.

Plus bas dans la visibilité mais pas nécessairement dans la qualité, se trouvent les blogs perdus sur des plateformes oubliées ou en perte de vitesse. Là, des bloggeurs étalent leurs vies avec plus ou moins de pudeur. Ils ne sont pas à la recherche d’audience. Ils sont juste là pour écrire, pour coucher sur écran ce qu’ils ne veulent plus faire sur papier. Souvent, je croise ces liens là, peu ou pas de commentaires sous leurs posts. Il fait froid souvent dans ces territoires désertés mais règne une ambiance particulière comme si leurs textes étaient lâchés dans l’espace, mis en orbite pour des siècles numériques.

Alors, célèbres, influents, cachés, déprimés ou " trolls " avides de reconnaissance, je surfe entre ces mondes. D’un côté, les buzzants-buzzés, les bruyants, les enivrants, et autres linkeurs en tout genre et de l’autre, les modestes, les silencieux aux univers oniriques où seule la résonance des mots porte mon imaginaire.





Dans le même tiroir