Cogito ergo sum
25.10.09Quand arrive le moment de choisir, en réunion avec moi-même, je discute. Je me cause grave, je me vilipende sévère. Puis, au fil d’introspections réelles qui tournent rapidement au fictif, je décide malgré moi. Plus tard, apparaissent confusions en tout genre. Souvent, il s’avère que la décision m’échappe comme si elle avait été prise par un « sur-moi », voire un autre « moi » qui m’est étranger. Soit, je diligente allègrement afin de pousser ainsi le jugement hors de moi, soit, j’use de ma volubilité pour donner justification à mes propos.
Bref, de mon chef ou pas, une décision est une décision, peu importe si elle m’incombe vraiment dans la mesure où je la rends publique. Le problème se complique lorsque le verdict, pourtant unanime (moi et moi s'étant longuement concertés), n’est pas suivi de faits tangibles qui corroboreraient choix et actions. Je m’explique. J’acte puis, je nie avoir acté. Pire, j’argumente pour que de façon intellectuelle et cartésienne mon choix soit indéniable, indiscutable et irrémédiable ; puis, quelques jours plus tard, je trouve les mêmes arguments amenant à réduire en miettes le raisonnement précédent. Il en découle une décision inverse, à prendre ou à laisser. Les deux devenant plausibles, je ne tranche pas.
Le seul fait indiscutable : obsédant et inconstant se retrouvent mes deux participes constamment présents.
Cogito déjà secoué et publié le 1er février 09
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