Des mots niak !
21.10.09Je me lève et tu ne m’as toujours pas quitté. Tu as l’air boudeuse ce matin alors que je suis ouvert, avec l’envie d’agir, de bouger, de vivre. Inversement hier, tu étais enjouée, fringante, un rien prétentieuse lorsque tu m’as trouvé las, éloigné dans mes pensées, en proie au spleen. Pourquoi somme-nous sans cesse nos meilleurs ennemis ?
Je suis maintenant debout. Bien droit, je te toise et tu disparais quelques minutes avec les débris de ma nuit. Tu t’égares puis reviens avec mes premiers clics sur l’actu du jour pour disparaître sur la lecture des tweets matinaux. Au café, tu t‘immisces dans le creux de mes joues et glisse en rappel entre mes gencives. Je te chasse avec des mots « niak ». Je te jette à la figure mes pensées contrariées.
Sous la douche, tu te tais, tu la ramènes plus. L’eau purifiante t’affole, toi la démone de carbone. Je m’habille, je range, je plie, je trie, je file dans la fraîcheur du petit matin. Pressé par le temps, mon cerveau t’oublie tandis que mon corps se souvient. La journée tourne, vire, s’étire et se raccourcit au son de tes va-et-vient incessants. Tantôt paradisiaque, tantôt dans le feu de l’enfer, tu imposes ta limite en équilibre entre le besoin et l’envie.
Retour le soir dans l’antre protectrice, tu redoubles le manque. Tu feins une nouvelle fois l’absence et pourtant, tu es toujours en moi, insidieuse et divine beauté maléfique. Le crépuscule est propice à de nouvelles attaques pointues entre chien et loup. La nuit apaisante te fait fuir. Tu retournes dans l’oubli à la faveur de mon amnésie nocturne.
Devant l’écran de mes pensées, je te couche, nébuleuse indéfinie, sur une page blanche et je sens en filigrane apparaître ta couleur jaunâtre nauséabonde. J’inspire, je souffle, je te battrai saleté de clope !
Je suis maintenant debout. Bien droit, je te toise et tu disparais quelques minutes avec les débris de ma nuit. Tu t’égares puis reviens avec mes premiers clics sur l’actu du jour pour disparaître sur la lecture des tweets matinaux. Au café, tu t‘immisces dans le creux de mes joues et glisse en rappel entre mes gencives. Je te chasse avec des mots « niak ». Je te jette à la figure mes pensées contrariées.
Sous la douche, tu te tais, tu la ramènes plus. L’eau purifiante t’affole, toi la démone de carbone. Je m’habille, je range, je plie, je trie, je file dans la fraîcheur du petit matin. Pressé par le temps, mon cerveau t’oublie tandis que mon corps se souvient. La journée tourne, vire, s’étire et se raccourcit au son de tes va-et-vient incessants. Tantôt paradisiaque, tantôt dans le feu de l’enfer, tu imposes ta limite en équilibre entre le besoin et l’envie.
Retour le soir dans l’antre protectrice, tu redoubles le manque. Tu feins une nouvelle fois l’absence et pourtant, tu es toujours en moi, insidieuse et divine beauté maléfique. Le crépuscule est propice à de nouvelles attaques pointues entre chien et loup. La nuit apaisante te fait fuir. Tu retournes dans l’oubli à la faveur de mon amnésie nocturne.
Devant l’écran de mes pensées, je te couche, nébuleuse indéfinie, sur une page blanche et je sens en filigrane apparaître ta couleur jaunâtre nauséabonde. J’inspire, je souffle, je te battrai saleté de clope !
Ecrit le 30 mai, depuis, elle a gagné...