La première fois que j’ai fait du sexe
16.10.09Le titre de ce billet peut paraître racoleur. Je ne doute pas qu’il le soit mais il est aussi posé là, à la vue de l’ami Google, à cause d’une réplique de mon fils à sa sœur. La discussion tournait autour d’un « grand » de cinquième qui aurait fait la chose avec sa petite copine de classe. « Et, il a fait du sexe avec elle ? » s’interrogea mon Arthur !
La première fois : c’est aussi l’objet d’une chaîne initiée par Didier Goux et transmise par Madame Zoridae de la Sexualité. Donc, je m’y colle.
Ma première fois ou presque...
J’étais en cinquième au collège Jean Jaurès de mon village. Ce petit établissement regroupait quelque deux cents enfants du bourg. Autant dire que nous étions presque en famille. Tout le monde connaissait tout le monde. Il était d’ailleurs fréquent de se faire appeler directement par le prénom d’un de nos parents, natif du village : le petit de Marcel, la petite à René etc. Nous étions la progéniture locale, héritière du patrimoine social et rural de nos parents.
La petite à Gilbert me tournait autour depuis quelque temps. Elle était à Gilbert et elle était vraiment petite. Elle ne parlait pas beaucoup, restait d’une allure banale et ne provoquait en moi aucun émoi. J’avais 13 ans à peine, en éprouvais-je vraiment pour quelqu’une d’autre ? Son minois était pale, entouré de petites tâches brunes. Elle portait souvent une jupe verte « en rideaux ». J’utilisais cette expression un peu moqueuse à cause de la ressemblance du tissu avec les tentures entourant la fenêtre de notre salle à manger. Une espèce de cotonnade bordée de velours côtelé que je m’amusais souvent à caresser du doigt. Les rebonds et pliures que provoquait mon frottement me faisaient passer le temps lorsque j’étais perdu dans mes pensées.
Il se trouvait que Gilbert et sa famille étaient nos voisins. Je voyais souvent sa petite, je la retrouvais dans ma rue. Un jour, nous étions tous les deux assis sur le banc public qui fait face à nos deux maisons. Je parlais, elle m’écoutait sans un mot. Ses yeux trahissaient son émotion. Elle semblait troublée et cela me troublait. Pris de panique par son regard appuyé, je pris instinctivement sa jupe pour mes rideaux. Tandis que je roulais le tissu sous mes doigts, je ne vis pas que le vêtement remontait sur ses cuisses dévoilant les dessous de la demoiselle aux éventuels passants. Elle se laissa faire puis saisit mon autre main sans rien dire, m’intimant de la suivre.
A quelques mètres de chez nous, une maison abandonnée offrait un recoin idéal entre deux murs à moitié détruits. Son regard était devenu éloquent. Son excitation était palpable. Ma panique m’invitait à ne plus palper quoi que ce soit. A même le sol, à l’abri des regards, les deux murs nous laissaient à peine la place de s’asseoir. Nous nous assîmes d’ailleurs pas. Elle me plaqua contre terre, me sauta dessus, dégrafa ma braguette d’une main en appuyant l’autre sur mon épaule. J’étais agréablement piégé. Je n’ai résisté que très peu de temps. Nos bouches jointes, elle fit glisser de bas en haut sa jupe-rideau contre mon bas-ventre, provoquant irrémédiablement une belle turgescence de mon appendice viril. Les ébats ne durèrent que quelques minutes avant que nos barrières vestimentaires ne disparaissent complètement. Nus comme des vers à l’heure de l’apéro et en plein été, j’étais à deux doigts de me faire dépuceler.
J’avais chaud. Je sentais le poids de son corps sur le mien plus frêle. Il m’oppressait. Ses taches de rousseurs que j’aperçus entre deux clignements de mes yeux hagards m’affolèrent. Je ne la trouvais pas jolie et j’étais embarrassé. La petite à Gilbert m’excitait mais je ne la désirais pas. Était-il vraiment temps à faire la fine bouche sachant que la sienne s’approchait dangereusement de mon intimité ? Elle posa ses lèvres et tout s’évanouit. Une décharge d’adrénaline s’empara alors de mon corps me faisant tressaillir de la tête aux pieds. Elle se recula brusquement évitant ainsi l’éruption sur le vert de sa robe, puis m’adressa un grand sourire espiègle. Elle se releva me laissant gisant sur le sol, la queue entre les jambes. J’avais honte et je voyais le rouge sur mon visage comme s’il se reflétait sur ses dents blanches.
Nous n’avions échangé aucun mot depuis l’emballement de la situation. Elle m’aida à me redresser puis regroupa nos vêtements éparpillés. Une fois revêtus, nous rentrâmes toujours muets main dans la main. Entre nos deux maisons, elle se retourna vers moi, m’embrassa sur la joue et m’invita pour le lendemain à son dix-huitième anniversaire.
Nombreux sont ceux qui ont déjà participé à cette chaîne. Pour ne citer que ceux que j’ai aperçu ou lu : Olivier P., Dorham, Poison-Social, Nefisa, Suzanne, Pierre Robes-Roule, Nicolas, Manutara, Zoridae et Didier Goux, cités plus haut.
Je souhaiterais néanmoins lire la première fois de : elle-c-dit, lola et babel. Oui, je ne cite pas d’hommes !