Des vies dedans des gens
5.9.11Le jour la ville, des vies dedans des gens et des dédales grillages autour. De l’organisation, des règles pour, des interdits pour ne pas, des absolues vérités partagées par tous. Une fusion commune, parfaite, acceptée. Faire partie des ombres, normées les ombres, facilement identifiables, des qu’on peut placarder sur des portes, stylisées : longilignes hommes aux cheveux carrés, profil impeccable pantalons droits et décontractés du bulbe pour femmes évasées des hanches aux poils longs sur tête qui sourit et jupes parallélépipèdes pour pas confondre avec autre animal. Et des trajets alentour, avec, pour, dans, vers, à l’intérieur, avec du tracé de lignes qui montent, descendent, forment courbes aussi, mais dans le code, toujours dans le code, sinon honnis : dans la marge, sans rampe, sans règles, c’est chaos qu’ils disent, anar, trop, trop libre, on peut pas, on veut pas, toujours des droites, des gauches, des pôles inverses mais ordonnés, ensemble contre l'originalité, trop peur, trop grand, trop éloignés de la masse, la masse. Le jour la ville, des vies dedans des gens et des dédales grillages autour.
illustration : Ray K. Metzker