Jamais su si t'étais vraie
26.1.16Des cris étouffés
Des rires en acouphènes
Qui traversent les corps
Ensorcellent les rêves
Coupent du monde
La nuit revêt
Son plus bel apparat
Et se ment
pour offrir en partage
Un pays d'artifices
Un ailleurs cerclé
De lumières
Un parc à humains
Petits hommes
Petites femmes
Toi à mille dépeignée
Du fard pour les années
Sombres à jouer
Les joues écumées
De senteurs fabriquées
Du sucre vanillé
Au rouge des pommes
D’amour et toi
Au milieu
Jamais su si t’étais vraie
Tes cheveux à l’odeur
Têtue tracent la nuit
En mèches folles
Et ton oeil me fuit
En perle d’eau
Tu tournes sur la piste
Plaques noires de fer
Routes factices
Tu vires au blond
Et tu m’agites
Tu glisses électrique
Ta silhouette
Dans mon sillage
Et ma flamme
Sur la perche crépite
Je te vois trop
Sur le parquet
Fais la grue
Suspend au corps
Tes atouts chromés
Mais les autres
Rôdent chauffards
Zélés sur les sièges
Bâtons à bloc
Sur ta pétale
Et moi
Figé regard volé
Sur l’étal venté
Transparent de toi
Jamais su si t’étais vraie