Ce matin-là
10.6.17
C'est un matin qui me lèche les pieds. Comme la mer qui étire sa langue sur la plage en ouvrant le jour d'allers-retours têtus, de va-et-vient en murmures.
J'écarte les doigts, laisse passer les chuchotis sur les peaux mortes, retiens tous les gargouillis que ce matin-là contracte dans le ventre du monde.
Au fond, j'aimerais plutôt qu'il me chatouille.