Génocide
7.8.17
Près de l'étang, une fourmi proteste contre le génocide de ses congénères perpétré chaque année au mois d'août.
Sur un petit promontoire fait de mousse encore humide, elle accuse haut
et fort l'orage de la nuit dernière d'avoir voulu sciemment effacer les
traces de tongs sur le chemin qui borde l'étang ; empreintes qui, selon
elle, en plus des photos d'un charnier découvert sous une motte de
terre fraîche, constituent les preuves irréfutables de cette
extermination massive.
Au nom de
toutes les fourmis assassinées, elle comptait verser, dès ce mois de
septembre, ces pièces au dossier qu'elle constitue auprès du tribunal
pénal international de La Haye, et ce afin, d'une part, de dénoncer cet
horrible drame qui ne peut plus demeurer impuni et, d'autre part, de
lever, une bonne fois pour toutes, l'omerta fomentée par les lobbies
politico-météorologiques actuels menaçant largement la survie de son
espèce.
Affaire à suivre.