Google News Story 31/10/17
31.10.17Prendre les cinq premiers titres du jour sur google news et tenter d’en faire une historiette.
Les titres du jour à 9h38 :
- Perpétuité requise contre le frère du tueur (Merah).
- L'embellie de la croissance française se confirme.
- RER A : aucun train ne circulera entre Auber et La Défense ce mardi.
- Catalogne : Puigdemont, menacé de poursuites pour «rébellion», serait à Bruxelles.
- Dérèglement climatique : la santé mondiale en danger.
GOOGLE NEWS STORY – 31 OCTOBRE 2017
Carles Puigdemont est heureux ce soir. On est dimanche, il est devant la télévision de la chambre 103 de l’hôtel Le Plaza à Bruxelles et il exulte, saute comme un cabri sur l’épaisse moquette rouge.
Gerone, ville catalane dont il est le maire, vient de battre le Real Madrid, 2 à 1 !
Comment ne pas y voir un signe ? Comment ne pas se raccrocher à ce résultat ? Y croire encore, croire qu’il pourra revenir en Catalogne en vainqueur.
En attendant, il est bloqué dans cet hôtel au moins jusqu’à mardi. Après il faudra qu’il parle à ses concitoyens, qu’il réponde aux poursuites qui sont engagées contre lui. Sa défense se prépare fébrilement. Accompagné de se plus proches collaborateurs venus le rejoindre dans sa chambre, il échafaude le plan de communication :
- Ça va être chaud ! lance Thomas.
- Non, ça va le faire, s’enthousiasme Juan, c’est pas comme si tu risquais perpète comme le frérot à Merah ! hein, Carles ?
Carles lève les yeux au ciel, se dirige vers le petit frigo près de son lit, en sort quatre canettes de bière et les pose sur la table de réunion.
- Bois un coup, Juan, au lieu de raconter des conneries.
- On leur a bien mis au Real, hein les gars ! s’extasie Felipe en s’allongeant sur le lit du gouverneur. On va gagner, c’est sûr !
- Tu peux te lever de mon lit s’il te plaît !
- Oui, oui, ok ! Sois pas relou ! T’es même plus gouverneur, aujourd’hui !
Carles sourit face à la légèreté de ses sbires. Puis demande à Thomas d’écouter le discours qu’il a préparé.
- Ok je t’écoute, Carles, fais péter !
- Sois sérieux, Thomas, c’est une sorte de répétition pour mardi, ok ?
Thomas s’assied face à Carles, un calepin posé devant lui, un stylo d’une main et sa bière de l’autre.
Très chers compatriotes, très chères compatriotes,
Nous avons devant nous de grands défis pour la Catalogne indépendante mais aussi pour la Catalogne dans l’Europe. Sachez que je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour relever ces défis. Il y a de nombreux signes encourageants qui nous prouvent que nous pouvons réussir, ensemble. La croissance économique repart comme nous le montre l’embellie durable que connaît la France depuis plusieurs mois. Le dérèglement climatique qui menace la santé mondiale, paradoxalement, est une chance. Il va nous permettre de relancer l’économie verte et le secteur de l’industrie bio, de mettre en place des plans sur le long terme, créateurs d’emplois et donc de croissance…
- Putain, Carles, tu nous parles pas de nous, là ! Tu bavasses comme si t’étais déjà président de la Catalogne ! Oh, mon vieux, ils t’ont foutu dehors ! Tu te rends compte ou pas ?
- Thomas a raison ! Tu es à côté de la plaque. Pourquoi tu nous parles de la France ? Tu fais une revue de presse ou quoi ? Attends, bouge pas…
Juan balaye les informations sur son téléphone.
- Tiens, j’ai ça aussi : « Aucun RER ne roulera mardi entre Auber et La défense ». Tu veux pas caser cette info dans ton discours, tant que tu y es !
Carles ouvre une autre canette nerveusement. En renverse la moitié sur la table. La mousse s’étale, vient grignoter les pages du discours, le noie complètement.
- Ok, les gars. On fait quoi alors ?
- On boit après on verra ! crient les trois conseillers en même temps.
- ¡ salud !