Sans faire appel
16.10.17Ce matin j’ai vu un espoir traverser la rue,
sans regarder ni à droite ni à gauche.
Il avait les yeux clairs,
le corps en avant et le pas rapide.
Dans l’allure, l’envie d’en découdre,
d’enfin passer d’un point A à un point B.
D’en finir avec l’alphabet du doute.
D’attacher chaque lettre à sa volonté.
D’un trottoir à l’autre, il a épelé son nom
sans se tromper,
sans faire appel aux souvenirs.