De l’autre côté d’un décor de cinéma
26.7.19
Tu sais, parfois, j’ai envie d’aller me perdre de l’autre côté d’un décor de cinéma.
Ça me prend les jours de pure perte, quand je ne sais plus pourquoi je me suis levé ni si ça vaut vraiment le coup de se coucher. Ces jours-là, il y a toujours un soleil plus blafard que les autres jours, un vent qui fait semblant de souffler et des heures qui semblent tourner à l’intérieur d’une montre molle.
Là, je croise un clochard assis sur un trottoir ou quelqu’un qui s’y rapproche et derrière lui, je le vois, ce décor de cinéma dans lequel je voudrais rentrer.
Ça peut être un vieux mur effrité ou une vitrine clinquante de supérette ou encore je ne sais quelle clôture qui encercle un parc où il fait bon se promener mais aussi – et je dis ça parce que c’est cela qui revient le plus souvent – le mur de ma chambre derrière lequel je pense toujours à toi.