L'homme de peu XXIII (et FIN)
8.2.22XXIII
On s’abrite sous la tonnelle
décorée d’ampoules nues,
pour chasser la chape de peu
qui s’abat sur les toits de cuivre.
Des larmes lèchent les fenêtres,
rassemblent nos miettes
pour étancher ta soif d’hier
restée accoudée au zinc.
On revoit le rouge
qui monte à tes joues,
le silence par grappes
explore nos visages.
On continue à se mentir,
désavouant le vide abyssal
qui balaie nos pensées,
le précipice sous nos paupières.
On regarde tes cheveux
ne jamais blanchir
et s’éteindre les ampoules
une à une claquer
jusqu'au dernier filament.