10 minutes, rue Carlencas à rue Catalan

23.11.22

Il n’y a pas dix minutes 
entre Carlencas et Catalan. 
Cinq, tout au plus.
Juste le temps 
d’un rêve express. 
Je lève la tête ou la baisse. 
Ça dépend l’humeur.
Il y a de la mousse dans ma tête. 
Je retiens les pensées. 
Je baisse les yeux ou les lève.
Ça dépend de la nuit. 
Il y a un refrain 
entêtant dans les poubelles. 
J’ai ma tête à mes pieds. 
Attention au passé 
des piétons. 
Ne rien brusquer
du rêve des autres. 
Le ciel joue de la contrebasse. 
Le trottoir fait des arpèges. 
J’abrège, me dope. 
Le bitume joue les neuro-
transmetteurs. 
Toxico du trottoir,
je vide mon sommeil
jusqu’à à l’ascenseur. 
Portes ouvertes,
quatrième étage. 
De Carlencas à Catalan,
bonjour le réel !

Dans le même tiroir