10 minutes, rue Étienne Antoine

9.11.22

Il est assis dans la cage d’escalier
avec son jogging noir
et ses cheveux qui pleurent.
Sur la première marche,
Il roule une cigarette qui fait rire.
Sur son téléphone,
il tasse sa clope et le temps.
Il a seize, dix-sept ans.
Son visage est trop triste pour dix-sept ans.
Il a mille ans et des poussières
qui tombent de sa roulée.
Petites plumes sur son menton,
puis sur la première marche
de la cage d’escalier,
rue Étienne Antoine,
un jour d’automne
trop triste pour dix-sept ans.

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