10 minutes, avenue des Travaux
4.12.22On traverse des trottoirs défoncés.
On longe les murs.
L’avenue est une plaie ouverte.
Clemenceau est devenue
l’avenue des travaux.
On marche sur la voie.
On piétine.
C’est une jungle pleine
de danger, d’escarmouches
de bêtes assoiffés de conquête.
On se serre sur les murs.
A l’affût.
On a peur de l’humeur
des piétons
des voitures
des vélos
des trottinettes.
Il n’y a plus de sens commun.
Il n’y a plus de sens du tout.
Tout le monde se croise
se toise, s’entrecroise.
On a peur mais on tient bon.
On a droit à notre bout de territoire,
à notre morceau de bitume crevé.
On avance.
Clemenceau est devenue
l’avenue des héros.
Ces barrières de sécurité
avec leur peau de pierre blessée
ne vont pas nous empêcher
de nous massacrer.
On longe les murs.
L’avenue est une plaie ouverte.
Clemenceau est devenue
l’avenue des travaux.
On marche sur la voie.
On piétine.
C’est une jungle pleine
de danger, d’escarmouches
de bêtes assoiffés de conquête.
On se serre sur les murs.
A l’affût.
On a peur de l’humeur
des piétons
des voitures
des vélos
des trottinettes.
Il n’y a plus de sens commun.
Il n’y a plus de sens du tout.
Tout le monde se croise
se toise, s’entrecroise.
On a peur mais on tient bon.
On a droit à notre bout de territoire,
à notre morceau de bitume crevé.
On avance.
Clemenceau est devenue
l’avenue des héros.
Ces barrières de sécurité
avec leur peau de pierre blessée
ne vont pas nous empêcher
de nous massacrer.