10 minutes, rue de Lorraine
30.12.22Place de Strasbourg,
Je lève les pieds les yeux.
Peu de gens sur mon passage,
peu de joie sous le ciel gris.
Il faut la rue et ses artistes.
Rue de Lorraine,
Arkane impose visages
et cheveux noirs, corps
qu’on croirait en mouvement.
Rue de l’Aire, un visage
connu tout de plis déride,
peint à l’angle entre un poteau
et un caisson d’air climatisé.
Les couleurs me sourient,
ces visages m’aèrent.
Je suis dans le ciel et l’eau
dans le bocal des petites rues.
Place François-Jaume,
personne pour s’asseoir
à la table du trompe-l’œil.
Café, terrasse, brouhaha.
Je fais le bruitage dans ma tête
du tintement des verres des voix,
à peine perturbé par le moteur
sourd de la ville comme le
ronronnement du chat
qui me rejoint paresseux
que je dérange.