10 minutes, dans un parc

2.1.23

Un petit parc dans la ville ressemble souvent à n’importe quel petit parc. Je ne suis pas expert, ni physio de parc mais le parc Clemenceau, que je traverse comme une pensée, je le vois depuis toujours et partout. 

Une sorte d’image d’Épinal avec ses feuilles mortes serrées le long d’allées circulaires qui donnent le tournis, ses mêmes arbres dont je ne sais jamais le nom et m’intéresse que moyen de le savoir, 

des personnes dedans à la diversité toute relative, des arbres des pelouses des aires des clôtures des sièges des fontaines des toilettes, tous ces aménagements qui sont répliques d’autres vus dans les parcs qui peuplent mon imaginaire,

si tant est que j’aie un jour imaginé l’allure d’un parc, que ce soit dans mon sommeil ou dans quelque rêve éveillé. 

Bref, et alors ?


Rien. 

Arbres, petits et grands,
Allées et venues, rondes et bancs,
promeneurs promenant,
poussettes poussées,
boîte à livres (à unique livre),
tables clouées au sol
sur lesquelles les piques-niques formatent une couche de souvenirs
que l’on verra plus tard ressurgir sous un tas feuilles,
bâillements quand le soir vient,
soupirs d’aise quand le soleil embrasse,
gens cahotant chahutant passant,
les éphémères comme les permanents,
les pressés comme les ralentis du bulbe,

je dois bien l’avouer : j’aime les parcs.

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