La ville étire ses bras

9.9.23

La ville étire ses bras, fabrique avec les petits bruits éparpillés dans le ciel une mosaïque qu’elle colle sur les murs et dans les oreilles. Oiseaux, moteurs, bruits de pas et de roues de vélos. Cliquetis et voix d’enfants, murmures et sifflets, toux d’hommes et feulement de chats. 
La ville se réveille et compose avec ce qu’elle entend mais aussi respire, voit, boit, mange ; elle peint une grande fresque qui fera un joli jour à qui sait regarder et élargir les angles. Sans fatigue, tous les jours, elle déplie sa table d’artisan qui aime le travail bien fait et recommencé.

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