Escalade

2.8.24

Le corps ne tient plus la distance.
Une nuit s’agite et la machine s’enraye.
J’avance dans le brouillard, les armes en bandoulière.

Les réflexes sont des gestes que je réapprends.
Ils perdent leur instinct, s’éloignent
comme un nuage porté par un vent trop rapide. 

J’écris le dedans pour affronter le dehors.
Il faudrait baisser le thermostat, ouvrir les soupapes.
La peau en serait rassérénée. J’ai envie de chair de poule. 

Le chemin est étroit entre les doigts
et le cerveau, escarpé le long de la falaise.
Le vertige est au milieu du ventre.

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