Ombres

5.8.24

Les ombres font des frises sur les murs. Un chat passe, équilibriste entre deux balcons. Il est une ombre comme les autres. Son corps agile et ses moustaches fines rebondissent. Il ne connaît pas la peur du vide sur son arête de quelques centimètres. Il passe, c’est tout. Sans aucun but. 

Les oiseaux aussi sont des ombres. Hirondelles affolées par la placidité du chat. Ombres vives contre nonchalance. Je suis une ombre entre les deux. Sans aucun but. Je passe entre le chat et les oiseaux. Je gratte ma moustache, fais grimper deux ombres de plus en étirant les bras. Je crois un instant que je peux voler.

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